L’association 82-4000 Solidaires continue de défendre le loisir pour tous, et d’initier des publics en situation de précarité à l’alpinisme.
En 2017, nous créons un nouveau partenariat avec Notre Dame-des-Sans-Abri, antenne de Lyon. La structure vient en aide aux personnes isolées, hommes, femmes ou familles, en grande difficulté. Crée à Lyon en 1950, l’association rassemble aujourd’hui 1580 bénévoles et 282 salariés, dont près de la moitié en insertion. Sa devise : « accueillir, héberger, accompagner, insérer. » Plus de 5000 personnes, appelés « passagers », sont accueillies chaque année dans les différents foyers partout en France. En mars 2017, nous avons rencontré un groupe de Lyonnais vivant dans la rue, à l’Accueil de jour de Notre-Dame-des-Sans-Abri. Le projet tout à fait insolite, photos projetées à l’appui, de partir en haute montagne, a éclairé la plupart des regards.
Jeunes ou moins jeunes, à la rue depuis peu ou depuis toujours, ont tous réservé un accueil chaleureux à notre proposition. Une vingtaine d’entre eux, s’est même montrée prête à partir tout de suite. Parmi eux, une femme douce et poète, un ancien pécheur de Monêtier-les-Bains, qui connait le coin haut-alpin, un « chibani » drôle et râleur, ou encore un jeune homme pour qui la vie pourrait encore être tendre. Le moment fut fort, simple et beau. Repas partagé et sourires.
Les questions soulevées soulignaient leur exclusion : « Est-ce qu’on peut respirer tout en haut d’une montagne ? », « Est-ce qu’on peut tomber dans le vide ? », « Est-ce que si on n’arrive plus à escalader on peut redescendre ou un hélicoptère vient nous chercher ? », et la plus dure : « On va manger tous les jours ? ».
Déterminés à partager une belle aventure et offrir un regain de courage à toutes ces personnes uniques et fabuleuses, les deux structures projettent une première expérience cet été. Nous évoquons déjà l’idée de prendre le train avec impatience, celle de toucher la neige avec émerveillement, celle d’oublier ses problèmes quelques jours avec détermination. Ainsi, 8 à 10 personnes devraient fouler la terre Briançonnaise fin juin, et y gravir un sommet.
Et Lorsqu’on voit tant d’étoiles dans tous ces yeux malgré la misère, nous sommes plus que jamais motivés à redoubler d’énergie pour mener nos actions.