La Bastille domine l’agitation urbaine. En plein centre de Grenoble, dans le musée, commence la rencontre Montagne Partagée Solidaires.

Hugues Chardonnet, le fondateur de l’association, ouvre la première table-ronde en nous rappelant que le partage de nos richesses  est une expérience riche de sens. Pour 82-4000 Solidaires, cette richesse est l’alpinisme.

Le droit aux loisirs est souvent écrasé par la dureté du quotidien, par les renoncements successifs alors qu’il fait partie intégrante de la dignité humaine.
Véronique Fayet du Secours Catholique.

Le ton est lancé, les intervenant.e.s, que ce  soient des chefs d’entreprise comme Paul Petzl, les responsables associatifs, Yann Bertin d’ATD – quart monde, des penseurs tels Michel Serres et frère Emile ou des anciens stagiaires, nous poussent à considérer la montagne comme un lieu de rencontre, de partage, de fraternité, de lien social et d’épanouissement personnel. C’est bien l’enjeu qui se joue ici : ouvrir ces espaces naturels aux personnes en grande précarité. Militer pour que le droit aux loisirs soit un droit fondamental, pour que, comme le dit Kartus, stagiaire 82-4000, « on grandisse en esprit ».

« La montagne est un lieu de dénuement. On part avec ce qu’on est, nos forces, nos faiblesses et on s’accorde les uns aux autres »
Guillaume Goubert, directeur de La Croix.

« La confiance du coeur nous enlève le prétexte de dire « on ne peut rien faire »
Frère Emile

Outre ces deux tables rondes riches et enthousiasmantes, de nombreux ateliers ont eu lieu à la maison diocésaine.

Réalisation de sculpture, de patchwork, activités d’expressions créatives, tyrolienne, projections, témoignages, stands d’associations, un grand nombre de versants de la créativité humaine ont été présents, permettant à chacun.e de s’exprimer, de faire des rencontres improbables.

Être un lieu de rencontres insolites est une des raisons d’être de la Rencontre Montagne Partagée : Entre chefs d’entreprises et militant.e.s associatifs, élu.e.s et personnes démuni.e.s, sportif.ve.s et artistes.